Le mensonge québécois

Burqa, Hijab, Niqab et autres pièces cotonneuses aux noms exotiques envahissent nos médias. Bien plus que nos rues, d’ailleurs. Arpentant Montréal depuis toujours, je me languis de voir une burqa en vrai. Ça doit être impressionnant. Au volume de lectures que j’ai fait récemment sur le sujet, je me dis que je suis malchanceux parce qu’il doit y en avoir plein. Tout plein.

Hey Savignac, arrête de faire de la démagogie, tu le sais très bien que le sujet n’est pas la burqa, mais le niqab. Ah d’accord. Mais arpentant Montréal depuis toujours, je me languis aussi de voir un niqab en vrai. Ça doit être impressionnant, blablabla, blabla, bla.

Rire pour ne pas pleurer.

Oui il y a bel et bien le cas de cette jeune femme au Cégep St-Laurent. C’est indéniable. Un cas. Auquel il est vrai je peux ajouter les vitres du YMCA et un kirpan. Trois cas. Et comme quand on cherche on trouve, on vient de dégoter une garderie à 7 dollars avec enseignement religieux. Quatre.

Nous sommes 7 millions au Québec, et l’invasion musulmano-judaïque se compte sur les doigts d’une main. Allez, deux. Notre société est menacée par la religion, donc. Faut-il qu’on se soit fait toucher le cul assez par nos curés pour avoir atteint un degré de paranoïa aussi avancé ?

Si au moins c’était ça.

Malheureusement l’explication est tellement plus simple, et je crois qu’il faut mettre fin à ce mensonge québécois. Non, notre Québec n’est pas une terre d’accueil. Non, au Québec on ne reçoit pas les bras ouverts. Non, nous ne sommes pas une société ouverte. En vrai, nous n’aimons guère les étrangers. Notre gouvernement nous les impose parce que nous ne faisons pas assez d’enfants, mais si on pouvait choisir, on préfèrerait qu’ils restent chez eux.

Mais ça se dit mal. Alors, on a trouvé un angle. La religion. Fort de notre émancipation récente, on sait de quoi on parle, et on n’en veut plus, de la religion. Et encore moins de celle des autres. Ça c’est mieux, plus propre que de dire va-t-en étranger, tu n’es pas le bienvenu.

Nombre de vous qui allez me lire allez m’invectiver, je n’en ai aucun doute au regard de ce que j’ai pu lire dans les médias, les blogues, ou pu entendre sur les lignes ouvertes. Au pays du concensus mou, pour le coup cette fois on a un concensus dur. Très dur. Il y a unanimité ou presque dans le rejet global d’une quelconque acceptation de l’autre dans sa différence.

Pourtant une partie de mon opinion rejoint la vôtre. Oui une séparation de l’Église et de l’État est nécessaire dans une démocratie moderne. Oui notre société a des règles, et celles-ci s’appliquent à tous. Oui c’est très con de vouloir prier dans une cabane à sucre. Oui, oui oui.

En vérité, rationnellement, froidement, ces quelques cas ne sont le reflet de rien. Ils sont trop peu nombreux. Prenez une calculatrice, prenez 6 abus, reportez-les sur 7 millions et regardez le pourcentage. On ne peut pas parler de problème de société. Pas même de balbutiement de début de problème de société. Votre calculatrice ne vous renverra que des zéros.

Alors pourquoi tout ce bruit ?

Pourquoi la Scientologie, qui détruit des âmes par douzaines ne nous émeut pas ? Pourquoi Raël viole et dépouille sous notre regard amusé (yé-tu drôle hein avec son chignon) ?

Parce qu’on n’aime pas trop ça, nous ici, les étrangers. Mais ça se dit mal.

C’est plate, mais c’est comme ça

Phrase insupportable que l’on retrouve dans chacun, ou presque, des écrits de Patrick Lagacé depuis un petit moment.

Ce qu’il faut lire, en fait : C’est plate, mais c’est comme ça que pense Patrick Lagacé.

Ce qui, vous l’avouerez, n’est pas tout à fait la même chose.

Nénufar, bordel

Il ne sert plus à grand chose d’être contre, cela fait un moment que j’ai remarqué que le monde changeait sans que je sois consulté.

Mais nénufar, bordel.

Éléfant, j’aurais compris, mais nénufar…

Avez-vous déjà observé cette fleur ? Vous êtes-vous déjà arrêté pour contempler la beauté diaphane, paisible, subtile et touchante d’un nénuphar ?

Enlever le ph de nénuphar, c’est enlever le diadème à la princesse. Nénuphar sans ph, c’est Lady Di mal épilée, c’est Van Gogh en noir et blanc …

Et l’autre lui, qui déambule toujours avec un joyau qu’il ignore, gros criss de pachiderme.