Ethique et culture religieuse : le Parti Québécois choisit la haine des autres plutôt que l’amour des siens

Cette semaine, le Parti Québécois a fait un choix, qui vient de lui enlever mon soutien pour toujours, en tout cas pour longtemps. Dans un débat honteux, d’abord provoqué par l’ADQ, le PQ prend position et demande l’interdiction du cours d’Ethique et Culture Religieuse dispensé dans les écoles publiques québécoises. Son argument est le suivant : il s’agit de propagande qui vise à promouvoir le multi-culturalisme au détriment de l’identité québécoise. Une pensée directement inspirée par les ultra-nationalistes québécois comme Mathieu Bock-Côté, adolescent politisé encore aux études, verbomoteur ar-ti-cu-lé et terriblement satisfait de sa verbomotricité.

Multi-culturalisme.

Le multi-culturalisme n’est pas une opinion, ni une doctrine et n’a rien de théorique, c’est un fait. Le fait que nous vivons dans une société, le Québec, qui est composée d’hommes et de femmes issus de divers endroits de la planète, ou même de la région, au sens large du terme. Notre collectivité est composé d’Amérindiens, d’Italiens, de Français, de Grecs, d’Algériens, d’Israéliens, d’Africains, de Sud-Américains, d’Anglais, d’Asiatiques … et mille autres humanités qui arpentent nos trottoirs glissants.

Qu’est-ce qu’on est quand on est contre le multicu, expression employée par ceux qui le dénigrent ? On est xénophobe, hélas. C’est à dire qu’on a développé une haine de l’Étranger. Encore lui ! l’Étranger ! Ça ne vous dit rien ça ? Ben non peut-être pas, c’est vrai que d’autres ont rendu, jadis, les cours d’Histoire optionnels très tôt dans la scolarité. Quel malheur d’être né dans cette Amérique sans mémoire, sans culture et pleine de trop de naïveté. Cette Amérique qui ne sait toujours pas pourquoi ses hommes sont morts de l’autre côté, dans les Europes (roulez le r de Europes, merci).

Et bien pardonnez-moi, mais je l’ai suivi, moi, le cours d’Histoire. À l’école, et en dehors. Et cette Histoire a une constante, terriblement invariable : à chaque fois que l’autre, l’Étranger, a été identifié comme celui qui empêche l’union d’un peuple derrière un drapeau, il a été massacré. Le Juif, le Tzigane, le Rwandais, les Autres.

Je vous épargnerai le passage poétique qui dit que le multi-culturalisme permet l’échange, la découverte de l’autre, l’ouverture au monde,  les bons plats de Ricardo, la curiosité, le partage, et mon voisin est libanais mais il est bien gentil. Non, je vais aller à l’essentiel : le Québec n’existe que par ce collectif là. Le Parti Québécois veut faire un pays avec qui au juste ? les Gaspésiens et les Laurentiens ? Un pays dont les écoles n’enseigneraient pas qu’il existe, parmi nous, des gens qui prient un autre Dieu, qui connaissent une autre langue, qui mangent autre chose que du pâté chinois, qui chantent d’autres chansons ?

Rien, dans la pluralité du Québec, ne menace l’identité québécoise. Cette identité existe, vit, croît, sans obstruction. Par contre, cette identité, que nous avons tant de mal à définir, c’est nous, son peuple, qui en sommes sa principale menace. D’un cours d’Histoire optionnel à un cours de culture religieuse aboli, nous façonons un peuple naïf, qui par son ignorance du passé des hommes, va reproduire ce que le monde a connu cent fois et qui n’a d’issue que dans le sang et les larmes.

Adolph Hitler, homme politique Allemand de la première moitié du vingtième siècle, a été démocratiquement élu en 1933, sur le thèse unique du Bouc-émissaire, le Juif, parasite empêchant la Nazion. Pour mémoire, rappelons-nous qu’il n’a pas exterminé industriellement six millions de Juifs tout de suite, non, il a commencé plus modestement, en brûlant des livres.

« Le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres »

Peu importe si les historiens ne sont pas d’accord pour attribuer cette pensée au Général de Gaulle ou à Romain Gary, je l’embrasse de tout mon être.

Médias : j’ai essayé de sauver La Presse, y’a pas moyen …

Une représentante aux ventes de la Presse vient tout juste de m’appeler pour m’annoncer que suite aux bonnes nouvelles (entente avec les syndicats), elle me proposait de recevoir à nouveau le journal pour très très pas cher.

Oui à nouveau, car comme je l’écrivais il y a quelques mois, je ne suis plus abonné simplement parce que je n’ai pas le temps de lire le journal et qu’il passe dramatiquement du patio au bac bleu sans même se faire enlever l’élastique, disais-je si élégamment à l’époque.

Par contre, je suis un utilisateur invétéré de l’application iPhone de La Presse, terriblement bien faite, mais terriblement … gratuite !

J’ai supplié ma représentante de m’envoyer une facture pour mon usage compulsif de ce service, mais elle ne peut rien faire pour moi.