Cancer 2.0


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Un malade du cancer a effectivement encore quelques rêves, dont celui que son entourage ne l’entoure pas avec ostentation, du moins jusqu’à ce qu’il l’enterre, où là il pourra s’en donner à coeur joie.

D’ici là, le malade en question appréciera de ne pas être l’otage des sensibleries un brin dégoulinantes de son entourage, lesquelles ne représentent probablement que 3% d’empathie et 97% de mise en scène auto-promotionnelle et culpabilisante à vocation électronico-sociale. S’il apprécie néanmoins ces élans du coeur, il appréciera aussi une bonne maîtrise de la gluance.

Enfin, le malade en question aime autant son entourage que son entourage l’aime. Et le voir ainsi défait, ça l’affecte particulièrement. Aussi, même s’il est conscient que cela peut priver le-dit entourage d’un certain rayonnement, il lui demandera, comme geste ultime de solidarité, de ne pas mettre trop de crémage sur le gâteau trop cuit de l’amour, les nausées du traitement étant déjà plus que suffisantes.

C’est moins chic à coller sur un mur Facebook, j’en conviens.

3 réponses sur « Cancer 2.0 »

  1. Katia Lazdane 13 avril 2013 / 09:52

    En lisant ce texte, je regrette presque de ne plus avoir de Facebook et de ne pas pouvoir le copier-coller sur mon mur

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  2. sandy39 17 avril 2013 / 08:42

    J’espère me situer dans les 3% car sans Soutien, on ne se tire de rien.

    Sans Soutien, la VIE ne ressemblerait qu’à une immense Peau de Chagrins.

    Alors, j’essaie d’utiliser les mots susceptibles d’avoir le Pouvoir de laver voire de soigner les maux.

    Et si c’était le cas, alors tant mieux !

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  3. Pachou 1 juin 2013 / 16:53

    Oulà! Etranges réflexions, dont on se demande si elles sont fondées sur une expérience immédiate et vécue; je n’irai certainement pas coller tout ça sur mon mur. Ma nièce de 36 ans en plein cancer des ovaires n’apprécierait pas que je me substitue à elle dans le spectre de ses inclinations. Dans la distribution de ses bons points. Savignac, j’aime bien votre manière de voir les choses, j’aime bien votre style vibrionnant, mais là j’ai rien compris. Le deuxième paragraphe télescope les premières idées, et la fin s’emberlificote dans une queue de poisson pourrie.

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